Portrait

A propos de la peinture de Béatrice Bonnafous

C’est une peinture méditative qui s’inscrit toujours dans un mouvement interne, tellurique, cosmique, circulatoires ou respiratoire.
Le travail se développe en séries homogènes. D’une part dans une non-figuration où le titre nomme le mouvement. Ce sont les Verticales, Ascendantes, Météores, Flux et Huits. Et d’autre part les séries des Deux, Têtes, Barques et Destins sont plus empathiques dans une figuration plus allusive.
 Enfin les Toiles libres et Femmes archaïques nomment la relation à la Terre et à l’Histoire.

Les séries sont toujours en relation les unes avec les autres et s’entremêlent.
Sur des grands formats ou des tous petits, la couleur y est vécue comme une expérience et c’est elle qui donne la clé du tableau. Largement peint à l’huile ou à la Tempera, le tableau est parfois repris des années. Depuis peu, le trait revient au premier plan sur toile ou sur papier.

Extraits de presse

Ces peintures sont bien une pure énergie. Des tensions éclatent et s’évanouissent, déclenchant une respiration continue, captée par le pinceau qui reste à l’écoute de chacune de ses touches. Sensuelle et savoureuse, la peinture de Béatrice Bonnafous est à la fois instinctive et réfléchie.

Voilà un travail qui porte la marque d’une recherche intérieure sans faux-semblant ou mièvrerie. Sensualité, vigueur, flamme. Un pinceau fort pour une âme forte.

Travail abstrait, présent, charnel, puisque le corps et les sens y sont absorbés. L’objet n’y a pas sa place. Par contre, l’émergence de la nature adhère puissamment à cet exercice de densité (…) Tout est réceptacle d’un objet autre : la montée des énergies.

A la limite de l’abstraction et de la figuration, les huiles sur toiles et œuvres sur papier que présente cette artiste conjuguent l’émergence et la disparition, la fusion et l’éclatement, la désignation et l’évanouissement de la forme. La lumière sourd, mystérieuse et spirituelle dans un chromatisme à la fois brutal et subtile.

Chacune de ses toiles est une strophe d’un chant qui monte en elle par variations et répétitions. Trouvant la fluctuation juste après la cadence, la peinture est une respiration qui sourd doucement.

C’est une peinture du Sud, baignée d’un climat méditerranéen, assourdie comme l’ombre qu’on recherche là-bas, sourdement habitée par ces forces archaïques qu’on y ressent toujours actives, comme provenant du sol et du passé qui y demeure enfoui.

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Etat d'Atelier, couverture du livre de Béatrice Bonnafous